Lors d’une 2eme session sur Londres,l’afropaganda poursuit son chemin..
Au détour d’une ruelle,dans l’Est de Londres non loin du métro Aldgate East,nous sommes tombés sur Stolen Space Gallery..
Fairey y avait organisé sa dernière expos..il restait quelques toiles à vendre d’ailleurs..Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est le travail de Haroshi.
Né en 1978, artiste sculpteur à Tokyo, Haroshi réalise ses œuvres grâce à de vieilles planches de skate board recyclé. Ses créations naissent au travers de style, tel la mosaïque ou le pixel où chaque élément, même travaillé sur différentes couches, garde sa matière originel, avant d’être poli et de donner à l’œuvre final son essence. Amoureux de la planche à roulette -skateboard- dès sa jeune adolescence, et jusqu’à aujourd’hui, il connaît chaque partie du skateboard par cœur, le plateau, les essieux et les roues, fait son marché dans les déchetteries, les collectes, les brocantes. Il répugne à abandonner la moindre pièce du skate-board. Il est donc tout naturel, pour lui, d’avoir commencé à envisager ses œuvres d’art à partir des plateaux des différents skate board qui lui restait sur la main. Pour Haroshi, ses œuvres sont les égales des planches qu’il utilise pour « skater » Elles sont la vie elle même.
Le style le plus utilisé par Haroshi est la mosaïque de bois en trois dimensions. Afin de faire une sculpture il faut empiler plusieurs couches de planche. Mais les planches sont des produits transformés, qui malgré leur apparence ont toutes leurs propres caractéristiques en fonction de l’usine, de la marque ou du skateur qui les a préalablement signé. Fort de son expérience et de sa passion, Haroshi est aujourd’hui à même de différencier des milliers de ponts différents. Par destin ou coïncidence, il s’agit de la technique de construction de près de 90% des Bouddhas de bois du Japon, la mosaïque, ceci afin de minimiser leur poids et le gaspillage de matériaux. En outre, bien que difficilement visible de l’extérieur les sculptures dispose d’un squelette de métal, qui chez Haroshi est créé à partir des pièces métalliques de la planche de skate board. Ce métal correspond à l’« âme de la statue » en citant Unkei, un sculpteur de Bouddha du 12e siècle qui nommait cette partie de la sculpture ainsi. Le fait que Haroshi reprenne le terme est considéré comme un reflet de son esprit et de son esthétique Japonaise.