LES SURFS-1963

07_-Les-SurfsLes Surfs étaient un groupe vocal malgache de yé-yé francophone ayant officiellement exercé de 1963 à 1971.

Les Surfs, quatre frères et deux sœurs aînés d’une famille de douze enfants (les Rabaraona) sont nés à Madagascar. À la proclamation de la République Malgache, le 14 octobre 1958, le groupe, connu initialement sous le nom de « Rabaraona frères et sœurs » (Rabaraona 6 mianadahy), gagna le premier prix lors d’un concours de chanson amateur organisé par la station nationale de radio Radio Tananarive, en interprétant les deux grands succès du fameux groupe américain de l’époque, Les Platters, Only you et The great pretender. Dans la foulée de ce succès, le groupe, sous le nom de « Les Béryls », fit plusieurs tournées à travers Madagascar avec, entre autres, le chanteur malgache Henry Ratsimbazafy et les CCC Guitares. Ils enregistrèrent un premier super 45 tours avec la compagnie De Comarmond (Discomad) à Tananarive: Petite fleur, Marin, Les trois cloches, Tom Dooley.

À la demande du gouvernement français, les six frères et sœurs furent choisis pour représenter Madagascar à l’inauguration de la 2e chaîne de télévision à Paris (Porte de Versailles) le 8 septembre 1963. À leur première apparition, ils ont immédiatement conquis le public français. Jean-Louis Rafidy, l’animateur-vedette « la voix d’or » de la radio malgache qui les accompagnait pendant leur séjour à Paris, les présenta à Roger Marouani des Disques Festival qui leur fit signer leur premier contrat européen et les prit en charge. Le groupe fut alors baptisé Les Surfs afin de profiter du regain de popularité de ce genre de musique au début de la décennie.

En 1963, ils enregistrent Reviens vite et oublie, adaptation du Be My Baby des Ronettes, et obtiennent grâce à ce titre un premier succès honorable, avant de participer (comme Frank Alamo) à la tournée de Sheila. Leur petite taille (1,48 m en moyenne pour le groupe) est alors un des éléments qui font leur charme. Bien qu’ils sachent parfaitement harmoniser leurs six voix semblant faites pour le gospel, le blues ou le rythm’n’blues, elles ne seront cependant pas exploitées à leur juste valeur[non neutre]. On leur fait en effet enregistrer plusieurs succès commerciaux, aux sonorités yé-yé, des adaptations françaises de hits anglo-saxons pour la grande majorité, comme Si j’avais un marteau, T’en va pas comme ça, Shoop shoop… va l’embrasser, Adieu chagrin (adaptation de There’s a Place des Beatles), Scandale dans la famille ou encore À présent tu peux t’en aller, souvent d’ailleurs partagées avec d’autres artistes tels Claude François, Frank Alamo, Sophie, Sacha Distel, Dalida, Nancy Holloway ou Richard Anthony. Le répertoire du groupe demeure pauvre en chansons originales, ce qui n’empêche pas le public d’adhérer.

Durant leur carrière, Les Surfs firent plusieurs tournées en France, Espagne, Italie (dont quatre participations au festival international de la Chanson italienne de San Rémo), Suisse (trois festivals de Montreux), mais aussi dans plusieurs pays francophones et d’Europe (Roumanie, Bulgarie, etc.), Israël, Liban, Turquie, Algérie, Zaïre, etc. Leurs succès les emmenèrent faire presque le tour du monde car le groupe suscita beaucoup d’intérêt et de passion. Ils participèrent à de nombreuses émissions de télévision et de spectacles avec de grands artistes de réputation mondiale comme Jacques Brel, Enrico Macias, Alain Barrière, Petula Clark,Tom Jones, Les Supremes, Betty Grables Oscar Peterson, Les Rolling Stones, Stevie Wonder, etc.

En 1966, les Surfs feront partie des stars du moment à figurer sur la mythique « Photo du siècle » de Salut les copains immortalisée par Jean-Marie Périer. Pourtant très vite le succès décline, et ils arrêtent déjà d’enregistrer l’année suivante. Après leurs tournées au Québec, ils décident de se séparer en 1971 et s’installent à Montréal. Les changements survenus dans les modes musicales, ainsi que dans les vies familiales des membres — Monique et Nicole sont chacune mère de trois enfants — sont une des raisons qui les poussent à s’arrêter. Du temps de sa période active, le groupe aura vendu environ quatre millions de disques.

Au Québec, Monique et son frère Rocky poursuivent chacun une carrière solo. Ils se retrouvent en 1979 pour former un duo pendant deux ans sous le nom de Rocky et Monique. Le duo se sépare en 1981 lorsque Monique décide de retourner en France. En 1989, se forme le groupe Les Surfs-Feedback avec quatre autres de ses frères (Roland, Rémy, Luc et Dominique). Le groupe est ensuite rejoint par la chanteuse Sissi en 1992. Il s’essaie à la production et à la présentation d’émissions télévisées. Monique meurt le 15 novembre 1993 à Paris. Nicole meurt le 5 mai 2000 à San Diego en Californie. Toutes deux reposent dans le caveau familial dans leur village ancestral de Fiakarana, à Madagascar.

Depuis, Rocky, en solo et sous le nom de Rocky des Surfs, continue de présenter un spectacle intitulé : Il était une fois… Les Surfs dans lequel il raconte les anecdotes les plus savoureuses sur ce groupe mythique entrecoupées de leurs grands succès. Il fait plusieurs tournées à Madagascar, accompagné des « Surfs Feed back ». Il fait de temps en temps un passage en France pour présenter son spectacle lors de plusieurs soirées de la diaspora malgache.

En 2008, Dave a fondé la nouvelle entité « Les Surfs 2008 » qui a fait partie de la tournée « Âge tendre et Têtes de bois 2008 » durant la saison 2008-2009. Le nouvel ensemble des Surfs 2008 comprenait, outre Dave, Isa (la petite sœur) demeurant à Nice et grande chanteuse de jazz (qui ressemble à sa sœur Monique), Jackya, son cousin Bruno, ainsi que Mahenintsoa et Fidy tous des musiciens et chanteurs, de Madagascar.

Membres

Monique (Monikya), née le 8 mai 1945, décédée le 15 novembre 1993
Nicole née le 21 juillet 1946, décédée le 5 mai 2000
Coco né le 19 juin 1939
Pat né le 13 avril 1941
Rocky né le 7 mai 1942
Dave né le 4 décembre 1943

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